Installer des panneaux solaires : coût, mode d’emploi, autorisations, dimensionnement…

Installer des panneaux solaires en France suit un processus similaire à celui d’autres pays, mais avec des spécificités réglementaires, des incitations et des conditions climatiques propres à la France. Voici un guide étape par étape adapté au contexte français

1 : Évaluation de l’énergie et audit du site

Calculez votre consommation d’énergie annuelle en kWh en examinant vos factures d’électricité. En France, la consommation moyenne d’électricité d’un foyer est d’environ 4700 kWh par an.

2 : Conception du système solaire

La taille de votre système solaire dépendra de votre consommation d’énergie et de l’ensoleillement de votre région. Par exemple, dans le sud de la France, l’ensoleillement est plus important qu’au nord. Pour couvrir 100% de votre consommation, vous pourriez envisager un système d’environ 3 kW si vous êtes dans une zone bien ensoleillée.

3 : Obtention des permis et des documents

En France, vous devez déclarer votre projet d’installation de panneaux solaires à la mairie pour obtenir une autorisation de travaux. Si votre installation dépasse 3 kW, vous devez également faire une demande de raccordement auprès d’Enedis et obtenir un contrat d’obligation d’achat pour l’électricité produite.

4 : Achat des équipements et panneaux solaires

Les équipements nécessaires incluent les panneaux solaires, un onduleur, des systèmes de montage, et éventuellement des batteries de stockage. Il est conseillé de choisir des panneaux et des composants certifiés et adaptés aux conditions climatiques de votre région.

5 : Installation des panneaux solaires

Installation des supports de montage : Ces supports doivent être installés en respectant l’inclinaison et l’orientation optimales pour votre région. En France, l’orientation sud avec une inclinaison d’environ 30 degrés est souvent recommandée.

Installation des panneaux solaires : Les panneaux sont fixés sur les supports et connectés entre eux, puis à l’onduleur.

Installation de l’onduleur : L’onduleur est installé près du tableau électrique de la maison et connecté aux panneaux.

Raccordement au réseau électrique : Le système est raccordé au réseau de la maison, avec un compteur qui mesure l’électricité produite et consommée.

Mise en service et inspection : Une fois l’installation terminée, elle doit être inspectée par un professionnel certifié QualiPV, et vous devez déclarer la mise en service auprès d’Enedis.

Données chiffrées pour la France :

  • Coût moyen d’installation : En France, le coût peut varier entre 1 000 € et 3 000 € par kW installé, hors aides et subventions.
  • Incitations fiscales : Il existe un crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), des aides de l’ANAH pour les ménages à revenus modestes, et des primes autoconsommation.
  • Tarif de rachat : Si vous choisissez de vendre votre surplus d’électricité, le tarif de rachat est fixé par l’État et est d’environ 0,10 € par kWh pour les installations de moins de 3 kW.

Il est important de noter que ces chiffres sont indicatifs et peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, y compris les changements de réglementation et les fluctuations du marché. Il est recommandé de consulter des professionnels et de faire plusieurs devis pour obtenir des informations précises et actualisées.

Etape 1: Évaluation de l’énergie et audit du site

L’installation de panneaux solaires en France, l’évaluation de l’énergie et l’audit du site, est cruciale pour la réussite du projet. Voici comment elle peut être abordée de manière détaillée :

1. Évaluation de la consommation énergétique :

Pour évaluer vos besoins en énergie, vous devez analyser vos factures d’électricité sur une année complète, car la consommation peut varier selon les saisons. Par exemple, si vos factures montrent que vous consommez 4700 kWh par an, votre objectif sera de produire une quantité équivalente d’énergie solaire pour atteindre l’autosuffisance.

Exemple concret :

  • Janvier : 400 kWh
  • Février : 350 kWh
  • Mars : 300 kWh
  • Avril : 250 kWh
  • Décembre : 450 kWh

En additionnant ces valeurs, vous obtenez votre consommation annuelle. Cela vous permettra de déterminer la taille du système solaire nécessaire pour couvrir vos besoins.

2. Audit du site :

L’audit du site comprend plusieurs éléments :

  • Orientation du toit : En France, l’orientation idéale est plein sud. Cependant, une orientation sud-est ou sud-ouest peut également être acceptable avec une production légèrement réduite.
  • Inclinaison du toit : L’angle optimal en France est généralement de 30 à 35 degrés. Si l’angle de votre toit est différent, des ajustements de l’installation peuvent être nécessaires pour optimiser la production.
  • Ombrage : Il faut évaluer la présence d’arbres, de bâtiments ou d’autres structures qui pourraient créer de l’ombre sur les panneaux pendant certaines périodes de la journée ou de l’année.
  • État du toit : L’audit doit également inclure une évaluation de l’état du toit pour s’assurer qu’il peut supporter le poids des panneaux et qu’il n’a pas besoin de réparations importantes avant l’installation.
  • Surface disponible : La quantité d’espace disponible sur le toit déterminera le nombre de panneaux que vous pouvez installer.

Exemple concret d’audit :

Imaginons que vous ayez un toit orienté sud avec une inclinaison de 30 degrés et sans ombrage significatif. La surface disponible est de 30 m². Vous pourriez envisager d’installer environ 15 panneaux solaires de 1 m² chacun (en supposant que chaque panneau a une puissance de 300 W). Cela vous donnerait une capacité totale de 4,5 kWc (15 panneaux x 300 W).

3. Calcul de la production estimée :

Avec les données de l’audit, vous pouvez estimer la production annuelle de votre système solaire. En France, le taux de production d’un système photovoltaïque est en moyenne de 1 100 à 1 300 kWh par kWc installé par an, mais cela peut varier selon la région.

Exemple concret de calcul :

Si vous installez 4,5 kWc et que vous habitez dans une région avec un taux de production moyen de 1 200 kWh/kWc par an, vous pouvez vous attendre à produire environ :

4,5 kWc×1200 kWh/kWc/an=5400 kWh/an

Cela signifie que votre système pourrait produire plus d’énergie que vous n’en consommez, vous permettant d’être autosuffisant et de vendre le surplus à votre fournisseur d’électricité.

Cette étape est essentielle pour dimensionner correctement votre système solaire et pour s’assurer qu’il sera économiquement viable et efficace. Un professionnel pourra réaliser un audit plus précis et vous fournir des recommandations détaillées basées sur les spécificités de votre habitation.

Etape 2 : Conception du système solaire

L’étape 2 de l’installation de panneaux solaires consiste à concevoir le système solaire en fonction de l’évaluation de l’énergie et de l’audit du site réalisés lors de l’étape 1. Voici comment cette étape peut être abordée avec des exemples chiffrés :

1. Détermination de la taille du système solaire :

Sur la base de la consommation annuelle d’énergie de votre foyer et de l’audit du site, vous pouvez déterminer la taille du système solaire nécessaire pour répondre à vos besoins énergétiques.

Exemple concret :

Si votre consommation annuelle est de 4700 kWh et que vous souhaitez couvrir 100% de cette consommation, vous devez dimensionner un système qui produira au moins cette quantité d’énergie.

En France, le rendement moyen d’un système photovoltaïque peut être estimé à environ 1 150 kWh par kWc installé par an (cette valeur peut varier selon la région). Pour déterminer la taille du système nécessaire, vous divisez votre consommation annuelle par ce rendement moyen :

Taille du système nécessaire (kWc)=Consommation annuelle (kWh) / Rendement (kWh/kWc)

Taille du système nécessaire (kWc)=4700 / 1150 ≈ 4,09 kWc

Vous arrondiriez généralement cela à une valeur standard offerte par les installateurs, donc dans ce cas, vous pourriez opter pour un système de 4 kWc.

2. Choix des composants :

Une fois la taille du système déterminée, vous devez choisir les composants qui composeront votre installation solaire.

  • Panneaux solaires : Si vous optez pour des panneaux de 250 W, vous aurez besoin de 16 panneaux pour obtenir une puissance de 4 kWc (16 panneaux x 250 W = 4 000 W ou 4 kWc).
  • Onduleur : L’onduleur doit être dimensionné pour correspondre à la production des panneaux solaires. Pour un système de 4 kWc, un onduleur de 4 kW serait approprié.
  • Système de montage : Le système de montage doit être adapté à la structure de votre toit et conçu pour résister aux conditions météorologiques de votre région.

3. Calcul du coût du système :

Le coût d’un système solaire peut varier en fonction de plusieurs facteurs, y compris la qualité des composants, l’installateur choisi, et les éventuelles subventions disponibles.

Exemple concret de coût :

  • Panneaux solaires : Si le coût moyen des panneaux solaires est de 600 € par kWc, le coût des panneaux serait de 4 kWc x 600 €/kWc = 2 400 €.
  • Onduleur : Un onduleur pour un système de cette taille pourrait coûter environ 1 000 €.
  • Système de montage et installation : Le coût peut varier, mais disons que cela coûte 500 € pour le système de montage et 1 500 € pour l’installation.

Le coût total avant subventions et crédits d’impôt serait donc de :

2400€(Panneaux)+1000€(Onduleur)+500€(Montage)+1500€(Installation)=5400€

4. Estimation des économies et du retour sur investissement :

Les économies réalisées grâce à votre système solaire dépendront du coût de l’électricité que vous évitez d’acheter et des revenus potentiels de la vente de surplus d’électricité.

Exemple concret d’économies :

  • Économies sur la facture d’électricité : Si le coût de l’électricité est de 0,15 € par kWh, les économies annuelles seraient de 4700 kWh x 0,15 €/kWh = 705 €.
  • Revenus de la vente de surplus : Si vous vendez le surplus à 0,10 € par kWh et que vous avez un surplus de 700 kWh par an, vous gagneriez 700 kWh x 0,10 €/kWh = 70 €.

Les économies totales annuelles seraient donc de 705 € + 70 € = 775 €.

Le retour sur investissement pourrait être calculé en divisant le coût total du système par les économies annuelles :

Retour sur investissement=5400€ / 775€/an ≈7 ans

Cela signifie que, théoriquement, le système se paierait lui-même en environ 7 ans, sans compter les éventuelles augmentations du coût de l’électricité qui pourraient accélérer le retour sur investissement.

L’étape 2 est essentielle pour s’assurer que le système solaire répondra à vos besoins énergétiques et sera financièrement viable. Il est recommandé de consulter un professionnel pour obtenir un devis précis et pour s’assurer que tous les facteurs sont pris en compte dans la conception de votre système solaire.

Etape 3 : Obtention des permis, autorisations et des documents administratifs

L’étape 3 de l’installation de panneaux solaires en France concerne l’obtention des permis et des documents nécessaires. Cette étape est cruciale car elle implique de se conformer à la réglementation en vigueur et d’obtenir les autorisations administratives avant de commencer les travaux. Voici un aperçu détaillé :

1. Déclaration préalable de travaux :

Pour toute installation de panneaux solaires, il est nécessaire de déposer une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie de votre commune. Cette démarche est obligatoire pour les installations au sol et sur toiture.

  • Pour les installations en toiture : Si les panneaux sont installés sur la toiture d’une maison individuelle et que la puissance crête est inférieure à 3 kW, une simple déclaration préalable de travaux suffit.
  • Pour les installations au sol ou de plus grande taille : Si les panneaux sont installés au sol ou si la puissance crête dépasse 3 kW, il est nécessaire de déposer un dossier plus complet qui peut inclure une étude d’impact selon la taille du projet.

2. Consentement du bâtiment de France :

Si votre propriété est située dans une zone protégée ou à proximité d’un monument historique, l’accord des Architectes des Bâtiments de France (ABF) peut être requis.

3. Contrat de raccordement, d’accès et d’exploitation (CRAE) :

Pour les installations qui seront raccordées au réseau électrique, il faut signer un contrat de raccordement avec Enedis (le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France). Ce contrat détaille les conditions de raccordement de votre installation au réseau public.

4. Demande de raccordement :

Vous devez ensuite faire une demande de raccordement auprès d’Enedis, qui évaluera les conditions techniques de raccordement de votre installation. Enedis vous fournira une proposition technique et financière (PTF) pour le raccordement.

5. Convention d’achat ou de vente :

Pour les installations qui produisent plus d’électricité que le foyer n’en consomme, il est possible de vendre le surplus ou la totalité de la production à EDF OA (EDF Obligation d’Achat) à un tarif réglementé.

  • Pour les installations de moins de 100 kW : Vous pouvez bénéficier d’un contrat d’obligation d’achat pour votre production d’électricité.
  • Pour les installations de moins de 9 kW (typiquement pour les particuliers) : Le tarif d’achat est fixé par arrêté et est généralement plus avantageux.

6. Assurance :

Il est également nécessaire de vérifier que votre assurance habitation couvre les panneaux solaires et de l’ajuster si nécessaire.

7. Subventions et aides financières :

En France, il existe plusieurs aides financières pour l’installation de panneaux solaires :

  • MaPrimeRénov’ : Une aide de l’État pour les travaux de rénovation énergétique, accessible sous conditions de ressources.
  • Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : Bien que le CITE ait été remplacé par MaPrimeRénov’, certaines dispositions peuvent encore s’appliquer selon le moment où vous avez engagé vos dépenses.
  • TVA réduite : Une TVA à taux réduit de 10% peut s’appliquer aux équipements et travaux d’installation de panneaux solaires sous certaines conditions.
  • Aides régionales ou locales : Certaines régions ou collectivités locales proposent des aides complémentaires.

8. Respect de la législation :

Il est important de respecter la législation en vigueur, notamment :

  • Code de l’urbanisme : Pour les règles d’installation et d’intégration dans l’environnement.
  • Code de l’environnement : Pour les études d’impact sur les installations de grande taille.
  • Normes électriques : Pour la sécurité de l’installation électrique (norme NF C 15-100).

L’étape 3 est administrative et réglementaire. Elle nécessite de bien se renseigner et de préparer les documents nécessaires avec soin. Il est souvent recommandé de se faire accompagner par un professionnel qui connaît les démarches administratives et peut vous aider à les réaliser. Il est également important de rester informé des évolutions législatives qui peuvent impacter les conditions d’installation et de raccordement de panneaux solaires.

Etape 4 : Achat des équipements et panneaux solaires

L’étape 4 de l’installation de panneaux solaires est l’achat des équipements. Cette étape est critique car les décisions prises ici auront un impact direct sur l’efficacité, la durabilité et le retour sur investissement de votre système solaire. Voici les critères de choix et de comparaison pour les équipements principaux :

1. Panneaux solaires :

  • Type de panneau : Il existe principalement trois types de panneaux solaires : monocristallin, polycristallin et couches minces. Les panneaux monocristallins ont généralement une meilleure efficacité et une meilleure performance dans des conditions de faible luminosité, mais ils sont aussi plus coûteux. Les polycristallins sont moins chers mais aussi légèrement moins efficaces. Les panneaux à couches minces sont flexibles et peuvent être moins chers, mais leur efficacité est généralement la plus basse et leur durabilité peut être moindre.
  • Efficacité : L’efficacité d’un panneau solaire est le pourcentage de lumière solaire qui peut être converti en électricité. Plus l’efficacité est élevée, moins vous aurez besoin de surface de toiture pour produire une quantité donnée d’énergie.
  • Durabilité et garantie : Les panneaux solaires sont généralement garantis pour produire au moins 80% de leur capacité nominale après 20 à 25 ans. Vérifiez les conditions de garantie offertes par le fabricant.
  • Coût : Le coût doit être évalué en fonction du rendement et de la durée de vie du panneau. Un panneau moins cher mais moins efficace ou moins durable peut coûter plus cher à long terme.

2. Onduleurs :

  • Type d’onduleur : Il existe des onduleurs centraux (un pour tout le système), des micro-onduleurs (un par panneau) et des onduleurs avec optimiseurs de puissance. Les micro-onduleurs sont plus chers mais peuvent offrir une meilleure performance dans les systèmes où les panneaux sont susceptibles d’être partiellement ombragés.
  • Compatibilité : L’onduleur doit être compatible avec la puissance et la tension des panneaux solaires.
  • Efficacité : L’efficacité de l’onduleur détermine la quantité d’énergie produite par les panneaux qui est réellement convertie en électricité utilisable. Choisissez un onduleur avec une haute efficacité pour maximiser votre production.
  • Garantie : Les onduleurs sont généralement garantis pour 5 à 10 ans, mais il est possible d’acheter une extension de garantie pour certains modèles.

3. Systèmes de montage :

  • Matériaux : Les matériaux doivent être résistants à la corrosion et adaptés aux conditions climatiques de votre région (par exemple, aluminium, acier inoxydable).
  • Conception : Le système de montage doit être conçu pour résister aux charges de vent et de neige de votre région.
  • Compatibilité : Le système de montage doit être compatible avec le type de toiture que vous avez.

4. Batteries de stockage (si applicable) :

  • Capacité : La capacité de la batterie doit être suffisante pour stocker l’énergie produite pour votre utilisation pendant les périodes où les panneaux ne produisent pas d’électricité.
  • Durée de vie : La durée de vie de la batterie est mesurée en cycles de charge et de décharge. Une batterie avec plus de cycles de vie sera généralement plus coûteuse mais durera plus longtemps.
  • Type de batterie : Les batteries au lithium-ion sont plus chères mais ont une plus grande densité énergétique et une plus longue durée de vie que les batteries au plomb-acide.

5. Câblage et composants électriques :

  • Normes : Tous les câbles et composants électriques doivent respecter les normes en vigueur (par exemple, la norme NF C 15-100 en France).
  • Qualité : Utilisez des composants de qualité pour éviter les pertes d’énergie et les risques de panne.

6. Comparaison des prix des panneaux solaires & onduleurs :

  • Devis : Obtenez plusieurs devis de différents fournisseurs et installateurs pour comparer les prix et les services proposés.
  • Réputation : Recherchez des avis et des retours d’expérience sur les fabricants et les installateurs.
  • Services après-vente : Vérifiez la qualité du service après-vente, qui peut inclure la maintenance et le dépannage.

L’achat des équipements est une étape où la qualité ne doit pas être sacrifiée pour des économies à court terme. Il est essentiel de choisir des composants qui offrent un bon équilibre entre le coût initial, l’efficacité, la durabilité et les garanties. Un installateur professionnel et certifié pourra vous guider dans le choix des équipements les mieux adaptés à votre situation spécifique.

Les prix des panneaux solaires et des onduleurs peuvent varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment la qualité, la marque, la technologie et la capacité. Voici un aperçu des différents niveaux de prix pour les panneaux solaires et les onduleurs en France, basé sur les informations disponibles jusqu’à début 2022 :

Panneaux solaires :

  • Entrée de gamme (polycristallin ou couches minces) :
    • Prix : Environ 150 € à 250 € par panneau (environ 0,50 € à 0,70 € par watt).
    • Caractéristiques : Moins efficaces, plus grands pour une puissance donnée, durée de vie plus courte, esthétique standard.
  • Milieu de gamme (monocristallin) :
    • Prix : Environ 250 € à 350 € par panneau (environ 0,70 € à 1 € par watt).
    • Caractéristiques : Bonne efficacité, taille réduite pour une puissance donnée, durée de vie moyenne, meilleure esthétique.
  • Haut de gamme (monocristallin PERC, bifacial, avec technologie à demi-cellules) :
    • Prix : Environ 350 € à 500 € par panneau (environ 1 € à 1,50 € par watt).
    • Caractéristiques : Très efficaces, compacts, durée de vie plus longue, esthétique améliorée, meilleures performances en conditions de faible luminosité.

Onduleurs :

  • Entrée de gamme (ondulateurs string) :
    • Prix : Environ 500 € à 1 000 € pour un onduleur adapté à une installation résidentielle standard (3 à 5 kW).
    • Caractéristiques : Moins chers, mais moins flexibles en termes de gestion de l’ombrage ou de surveillance individuelle des panneaux.
  • Milieu de gamme (ondulateurs avec optimiseurs de puissance) :
    • Prix : Environ 1 000 € à 2 000 € pour un onduleur avec optimiseurs de puissance pour une installation de taille similaire.
    • Caractéristiques : Meilleure gestion de l’ombrage, surveillance au niveau du panneau, efficacité améliorée.
  • Haut de gamme (micro-onduleurs) :
    • Prix : Environ 1 500 € à 2 500 € pour une série de micro-onduleurs pour une installation résidentielle (3 à 5 kW).
    • Caractéristiques : Meilleure performance en cas d’ombrage partiel, surveillance et gestion au niveau du panneau, installation plus flexible, généralement une meilleure garantie.

Remarques :

  • Les prix peuvent varier en fonction des fluctuations du marché, des innovations technologiques et des politiques tarifaires des fabricants.
  • Les installations plus grandes bénéficient souvent de prix dégressifs en raison de l’économie d’échelle.
  • Les prix indiqués ne comprennent pas l’installation, qui peut varier en fonction de la complexité du projet, de la localisation et de l’installateur choisi.
  • Il est important de prendre en compte non seulement le prix, mais aussi la réputation du fabricant, les avis des utilisateurs, la durée et la couverture de la garantie, ainsi que le service après-vente.

Pour obtenir le meilleur rapport qualité-prix, il est conseillé de demander plusieurs devis auprès d’installateurs certifiés et de comparer les offres non seulement sur le prix, mais aussi sur la qualité des composants, les garanties offertes, les références de l’installateur et les services inclus. Il est également judicieux de se renseigner sur les aides financières disponibles qui peuvent réduire le coût initial de l’installation.

Etape 5 : Installation des panneaux solaires

L’étape 5 de l’installation de panneaux solaires est l’installation physique des panneaux et la mise en service du système. Cette étape est généralement réalisée par un professionnel certifié pour garantir la sécurité et l’efficacité de l’installation. Voici les étapes détaillées :

1. Préparation du site :

Avant l’arrivée des installateurs, assurez-vous que l’espace de travail est accessible et sécurisé. Si les panneaux sont installés sur le toit, il doit être en bon état. Pour une installation au sol, le terrain doit être préparé, c’est-à-dire nivelé et dégagé de tout obstacle.

2. Installation des supports de montage :

  • Pour les toitures : Les supports doivent être fixés solidement à la charpente du toit. Ils doivent être alignés correctement pour assurer que les panneaux seront parfaitement horizontaux et orientés pour maximiser l’exposition au soleil.
  • Pour les installations au sol : Les supports sont généralement ancrés dans des fondations en béton pour garantir leur stabilité.

3. Fixation des panneaux solaires :

Les panneaux sont fixés sur les supports de montage avec des attaches et des rails. Ils doivent être installés avec une attention particulière à l’étanchéité, surtout pour les installations en toiture, pour éviter toute infiltration d’eau.

4. Installation de l’onduleur :

L’onduleur est généralement installé près du tableau électrique principal de la maison pour minimiser la longueur des câbles en courant continu (qui sont plus chers). Il doit être placé dans un endroit bien ventilé pour éviter la surchauffe.

5. Câblage électrique :

  • Câblage DC : Les panneaux sont connectés à l’onduleur avec du câblage en courant continu. Les câbles doivent être bien isolés et protégés pour assurer la sécurité.
  • Câblage AC : L’onduleur est ensuite connecté au tableau électrique de la maison avec du câblage en courant alternatif.

6. Mise à la terre :

Le système doit être correctement mis à la terre pour protéger contre les surtensions et les chocs électriques.

7. Installation des systèmes de surveillance :

Si votre système inclut un dispositif de surveillance, il sera installé et connecté à ce moment. Cela peut inclure des compteurs de production, des moniteurs de performance et des interfaces utilisateur pour suivre la production d’énergie en temps réel.

8. Tests et mise en service :

Une fois l’installation terminée, l’installateur effectuera une série de tests pour s’assurer que tous les composants fonctionnent correctement et que le système est sécurisé. Cela comprend la vérification des connexions électriques, le test de l’onduleur et la mise en service du système.

9. Inspection et connexion au réseau :

En France, avant de connecter le système au réseau électrique, une inspection par le CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) est nécessaire pour obtenir un certificat de conformité. Ensuite, Enedis peut procéder au raccordement du système au réseau.

10. Formation du propriétaire :

L’installateur doit vous expliquer comment fonctionne le système, comment surveiller la production d’énergie et ce qu’il faut faire en cas de problème.

L’installation des panneaux solaires est un processus complexe qui doit être effectué par des professionnels qualifiés pour garantir la sécurité et l’efficacité du système. En France, il est important de suivre les normes en vigueur et de s’assurer que l’installation est conforme aux réglementations locales et nationales. Après l’installation, le suivi régulier et la maintenance garantiront que le système continue de fonctionner de manière optimale sur le long terme.